L'anamnèse montre qu'il y a presque toujours eu dans le passé de ces enfants (avant l'âge de 18-24 mois) une interruption (temporaire) ou une rupture (définitive) dans la continuité des soins et/ou dans le lien mère-enfant, parfois simplement un défaut de ceux-ci ou un manque d'attention.

en ce qui concerne l'adoption, personne ne niera ces faits. Encore moins dans le cas du décès d'un des parents.

chez les enfants en placement familial, le dossier reprend souvent l'impuissance pédagogique des premiers parents. Par le placement familial, le lien avec les parents biologiques est interrompu même si ce n'est que temporaire.

Chez les enfants biologiques: une grossesse à problèmes, un temps en couveuse, une hospitalisation d' une longue durée et/ou un traitement médical douloureux chez le jeune enfant peuvent en être l'origine. Il en sera de même d'une indisponibilité temporaire d'un parent au début de la vie de l'enfant, (par exemple en cas de maladie, de dépression post-natale, etc...)

Il est évident qu'un bébé ou un très jeune enfant peut vivre ces problèmes comme un rejet, même s'il n'y avait aucune mauvaise intention. Cela va de soi que tous les enfants n'en souffrent pas au même degré. Fort heureusement !

Hélas, il y a un certain nombre d'enfants qui perdent leur confiance dans les adultes suite à l'une ou l'autre forme de rejet ou à une privation (temporaire) de l'amour des parents. A long terme, une des conséquences sera l'apparition de sérieux problèmes du développement et du comportement qui sont apparentés à ce que les thérapeutes reconnaissent comme le syndrome de négligence.

Les parents de ces enfants sont unanimes: en dépit des formations reçues, de leur bonne volonté et de l'abondance de leur amour, ils restent impuissants face à un enfant qui n'ose pas leur faire confiance.