WAT NU? a.s.b.l. - Groupe de Contact pour les Parents des Enfants qui ont des Troubles de l'Attachement.

RECONNAISSANCE DE LA PROBLEMATIQUE

     Jusqu'à présent, la problématique a été esquissée mais elle n'est pas reconnue officiellement en Belgique. L'appellation scientifique aux Etats-Unis est R.A.D. (Reactive Attachment Disorder) et est décrite dans la liste DSM IV (313.89)
Le seul pays francophone qui reconnaît la problématique est le Canada. (liste)
     En ce qui concerne les enfants qui sont passés auparavant chez des thérapeutes, différents diagnostics ont été établis. Ces derniers dépendent du point de vue duquel ces enfants ont été observés. Ces diagnostics sont: psychopathie du développement, comportement psychopathiforme, troubles sérieux du contact et de la personnalité, etc....
     Certains parents décrivent leur enfant comme "bodemloos": "Vous lui consacrez constamment beaucoup d'amour, d'attention, et de soins mais jamais rien ne rejaillit" (Geertje Van Egmond dans "Bodemloos Bestaan"). Le mot "bodemloos" est utilisé comme métaphore mais il est destructeur pour l'enfant à cause de sa résonance fataliste; c'est comme si on ne donnait aucune chance à l'enfant.
     "C'est comme si vous essayiez de remplir une passoire avec de l'eau: en haut il reste quelques gouttes qui collent à la paroi" écrit Christa Veranneman dans " Het Lege Nest". "Il y a des passoires avec des grands trous et d'autres avec de petits trous" nuance-t-elle après avoir pris contact avec des dizaines de parents compagnons d'infortune. Elle compare son enfant à un petit hérisson: il a besoin de chaleur et de nourriture pour pouvoir grandir mais il sort ses piquants si quelqu'un l'approche. Une symbolique qui correspond à ce qu'on appelle "Borderline" en psychiatrie pour adultes.
     "Nous sommes comme un citron. Elle nous presse et quand le jus est sorti, le reste (c'est-à-dire nous) est jeté sans y prêter attention" dit une mère au sujet de sa fille adoptive.      Ainsi chaque mère a sa propre image pour expliquer son impuissance à etablir une relation réciproque avec son enfant.
     Enfin, C. Veranneman a lancé les mots "peur de s'attacher" ou "peur d'entrer en relation". Ces dénominations sont également sujettes à discussion. Car toutes les associations d'idées qui font que l'on colle sur un enfant un diagnostic-étiquette ne font pas progresser. Parce qu'ainsi on porte préjudice à la personnalité unique et à la capacité de croissance de chaque enfant.
     Néanmoins les parents continueront à oeuvrer pour la reconnaissance de cet handicap de leur enfant avec l'espoir qu'ainsi un traitement adéquat soit découvert. Parce que naturellement ces parents continuent à espérer bien qu'ils soient profondément déçus dans leurs attentes.

UN ENFANT BLESSE AU NIVEAU EMOTIONNEL

     En Flandre, on commence à peine à rechercher SCIENTIFIQUEMENT les origines des troubles de l'attachement chez certains enfants. Aux Pays Bas par contre, on se penche sur le problème depuis des années déjà. Ce sont les parents adoptifs qui ont agité la sonnette d'alarme. En dépit d'une implication maximale, ils ne recevaient que peu ou pas de réaction de la part de leur enfant.
La Flandre a suivi récemment.
     Progressivement, de plus en plus de parents, (principalement des mères) ont exprimé leur désespoir, leur impuissance, leurs questions et ont demandé de l'aide.
     Cela ne concerne pas seulement des enfants adoptés et des enfants placés dans le cadre d'un placement familial mais également des enfants biologiques qui se montreraient difficiles à éduquer ou inéducables.

     Si vous avez les mêmes expériences ou si vous connaissez de la littérature en Français, contactez nous s.v.p. via notre ou cliquez ici.

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